Deux nouveaux poèmes de Maissa Boutiche- Ain Benian- Alger- Algérie 18 janvier 2018 Maissa Boutiche Lasse Fatiguée de ramer dans le sable, De ne cueillir que de la poussière dans les yeux, Mes rêves enfantés dans la douleur Chantent l’amour du cœur, Ne récoltent que du vent… Fatiguée de plonger Dans les profondeurs A la recherche d’un printemps Qui refleurit enfin en mes ans, Je ne me retrouve que dans mes songes Qui me replongent dans les tourments… Lasse d’attendre sur les quais Pour que mes rimes embarquent, Fassent une croisière dans le vaste océan, Je me retrouve les pieds endoloris Dans les bras des serments du vent … Éreintée de courtiser les murs Aux multiples couleurs, Le fond de mon puits me soûle Et m’use dans le silence avec ma douleur. Éreintée de ramer dans le néant Et plus fatiguées sont mes pages que j’archive, Que je classe sur la poitrine de mes saisons Sur les étagères des années et le temps qui passe Lointaine est Rome Et barricadés sont tous les chemins. Dans le froufrou de tes jupons en dentelle Dans le froufrou de tes jupons en dentelle, Dans les cheveux de tes chignons de naguère Et sur le front une coiffure en guise de fleur, Dans le peigne en ivoire qui retenaient tes mèches rebelles, Qui le vent embrassait avec amour et vive chaleur, Dans les broches posaient sur les belles poitrines, Je t’ai aimé et je t’aime comme un fou, ma bohème… Dans les bourgeons qui émergeaient élancés de la terre Dans les épis qui s’offraient sans se débattre à la brise fraîche Et dans ton printemps fleuri, mon âme se recherche Je t’ai aimé et je t’aime comme un fou, ma bohème… Comme les foulards de satin venus du Cham Fleuris et pleins de charme, enveloppant élégamment les cheveux des belles femmes Comme les robes longues qui caressaient les belles chevilles Qui sur le corps de mes belles semblaient légères Comme les bracelets d’argent et d’or qui ornaient tes bellex poignées, L’amour chantait passionnément dans les regards timides, ma bohème… Comme ils étaient beaux les khalkhals qui ranimaient De son chant le feu des passions enfouies qui brûlait en silence Les cœurs et les âmes, Je t’ai aimé et je t’aime comme un fou, ma bohème… De tes nuits longues d’été belles et romancières, De tes contes magiques et légendaires, De tes nattes enrobées de rubans satinés Qui dansaient sur la taille, Je tai aimé avec passion et dans ton vent, je me perds, ma bohème… Je t’aime comme un fou, Comme un enfant qui n’a pas été sevré Au premier rang pour embellir contre l’oubli tes beaux traits, Embrasser dans un baiser ardent, ton tatouage, Je n’ai que toi pour embellir de tes images, mes pages Et défendre contre l’oubli ton beau visage. J’aime avec passion tes murs vieux et lézardés, Ton ciel bleu clair et azuré, Ta terre brune d’orge et de blé qui dans les bras du soleil se parfumait, Je t’aime dans chaque battement des ailes de l’hirondelle Dans mon ici où je médite dans mon ardente prière Que Dieu protège, mon âme amoureuse et sa bohème. 2018-01-18 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet