Disparition du chercheur et écrivain tunisien Mahmoud Abdelmoula par :Mohamed Salah Ben Amor 8 janvier 2018 Mahmoud Abdelmoula Dimanche 25 décembre 2017,une figure scientifique et culturelle tunisienne nous a quittés presque dans le silence absolu des médias à part un avis émanant du ministère de la culture quelques petites informations éparses dans quelques journaux. Il s’agit du chercheur et homme de lettres tunisien Mahmoud Abdelmoula qui était un auteur profus avec près de trente deux ouvrages publiés . En plus, le défunt était un personnage scientifique singulier,du fait qu’il a soutenu trois thèses de doctorat :l’une à Paris, une autre à Genève et une troisième à Tunis. J’en avais entendu parler pour la première fois au début des années soixante-dix lorsque j’étais étudiant à la faculté des lettres et sciences humaines de Tunis à l’entrée de laquelle on avait exposé en 1971 sa première thèse intitulée L’Université Zaytounienne et la Société tunisienne. Mais on disait que cette thèse n’était pas académiquement convaincante et que son auteur n’a pas été admis par la commission du recrutement des assistants. Ce qui ne nous avait pas encouragés à la lire. Et étant donné que j’étais à cette époque présent dans le milieu culturel et que le défunt était en même temps nouvelliste, bien qu’il se fît appeler « docteur »,nous nous étions rencontrés quelques fois au café « Brazilia » qui se trouvait à l’intérieur du Palmarium et où j’avais l’habitude de m’assoir ainsi que dans les espaces culturels. Ce que je me rappelle le plus de lui est qu’il ne cessait pas de critiquer nos professeurs parce qu’ils lui avaient refusé l’accès au professorat et nous lui disions pour les défendre : « Si Mahmoud, s’ils vous avaient admis, vous ne seriez jamais assis avec nous ici et les professeurs que vous attaquez auraient été, à vos yeux, les meilleurs du monde !». Dans les colloques, il prenait toujours la parole et se mettait à critiquer sévèrement et à haute voix les intervenants, au point où certains d’entre eux réagissaient parfois violemment et le débat se transformait en des querelles personnelles .Et plusieurs de ses querelles avec les écrivains et les poètes sont demeurées célèbres dans le milieu culturel parce qu’on y avait utilisé même les chaises. La dernière fois que je l’avais rencontré, c’était en 2013 dans un café sis à la rue de Londres où il m’avait parlé d’une association qu’il comptait fonder et qui sera consacrée à la question de l’arabisation. Que Dieu couvre le défunt de sa sainte miséricorde et l’accueille dans soin vaste paradis !Amen ! 2018-01-08 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet