Deux poèmes de Mouina El Achari – Rabat -Maroc

Mouina El Achari

Des mercis et des « Je t’aime »

 

Au réveil une grande et incessante envie

De dresser un petit bout en fils ensevelis,

La boîte ouverte pour délivrer l’enfoui

A  imposer un mot-clé qui est un merci.

 

En ces quelques brins de jours restants

D’une panoplie de mois et de saisons,

Chacun de nous, conscient ou inconscient

A tendance à dresser un concentré bilan.

 

Douze mois et trois cent soixante cinq jours,

Quatre saisons et des semaines tour à tour

Ont déferlé en laissant des traces aux alentours

Les sentiments au fur et mesure suivent le cours.

 

Des événements, des personnes et nous-mêmes

Étions les acteurs d’une pièce, banale ou suprême

Contenait-elle des mercis à ceux qui nous aiment ?

Et à ceux que nous aimons avec des « Je t’aime » ?

 

Prière

 

Ô colombe sème la paix

Tant souhaitée,

Tes ailes si convoitées

Ne peuvent être amputées

Par les folies de l’humanité.

 

Vole au-dessus des âmes !

Éteins les flammes !

Estompe l’infâme !

Sois la douce rame

Dans l’océan des drames !

 

Gratte les nuages

Verse sur les parages

Des flocons qui ravagent

Les conflits et endommagent

Les multiples clivages !

 

Prière pour les enfants

Perdus dans le développement

Technologique évidemment

Sans esprits conscients

Rabelais avait bien raison.

 

Prospérité boiteuse,

Folies désastreuses,

Guerres silencieuses,

Enfances malheureuses,

Les écarts se creusent.

 

 

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