Quand ils ont déraciné l’arbre de notre village par : Souad Loulidi – Larache – Maroc 22 novembre 2017 Souad Loulidi Quand ils ont déraciné l’arbre de notre village Pour les mouches, c’était la fête Ils se nourrissaient des blessures saignantes Sur les passants, posaient un baiser infect Quand ils ont déraciné l’arbre de notre village Ma mère n’a plus où cacher ses valises. Dans son giron ils agonisaient. Depuis, sur toutes ses broderies Nulle lumière ne jaillit Sa muse, dans le ventre maternel De l’étoffe, ternit Quand ils ont déraciné l’arbre de notre village Toutes les filles se sont enfuies Point de témoin des promesses trahies Les lettres gravées Voient leurs ailes coupées Sous une fougue de regards niais Ainsi le vent, dans l’écume Du silence, rapièce les débris D’un poème en furie. 2017-11-22 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet