Deux nouveaux poèmes d’Abdullah Sarmad Al-Jamil –Mossoul –Irak 9 novembre 2017 Abdullah Sarmad Al-Jamil 1- La plume de l’oiseau La plume de l’oiseau qui s’est perdue dans l’air Et qui m’a choisi pour la ramasser S’est transformée en un autre oiseau. Elle a alors pleuré et m’a imploré de la faire Revenir à ce qu’elle était sans plus, Car elle en a assez d’entreprendre le voyage des oiseaux dans l’espace. Moi je n’y suis pour rien. Seulement ma main est celle d’un poète, Un main qui, semble-t-il, fait voler toute chose D’un simple toucher. Excuse-moi donc ô plume ! Avant toi se sont envolés les connaissances et les compagnons ! 2- L’ouvrier du générateur électrique L’électricité nationale a été coupée pendant trois ans Sur Mossoul. Et après la libération de la ville, l’électricité est revenue. Je me suis rappelé que je dois rendre visite à l’ouvrier du générateur électrique, Car, c’est avec ces gens-là que je compatis le plus de ce bruit navrant. Je l’ai remercié parce qu’il le faisait fonctionner vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et avant de le quitter, je lui ai posé cette question sur un ton étonné : D’où vous procuriez-vous le carburant Etant donné que nous ne payions pas nos factures pendant toute cette période ? Il poussa un long soupir et dit : « Du lieu où le ciel se procure son carburant pour éclairer les étoiles ! 2017-11-09 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet