Réminiscences de la STAR 4: L’Etoile Verte, votre Bonne Etoile par:Fatima Maaouia – poétesse tuniso-algérienne –Tunis 27 octobre 2017 Fatima Maaouia Au cœur Huis clos du secteur Sans cœur Entre ineffables senteurs Responsables Qui ensablent Coups bas, routine Qui mine, Mauvaises notes Doute qui vous broute Ans qui s’écroulent, Poussière, murs Réducteurs de murmures, Et gens qui vous dégoûtent Chaque matin: Bravo! Clic Promo Fait un carton Juste pour que le ministre passé et présent … Toujours Absent… Soit content du patron En retour à la fin du mois Coup de froid… En contrepartie Du déploiement de son cœur Qui s’égoutte Comptant Et des sillons Âpres attrapés au front Pas de quoi Être content Reçoit Au compte goutte sa ration Plat de résistance à profusion : Rachitiques honoraires Chétives allocations familiales… Fiches salaires Sans eau Qui vous rendent piètre, sans objet Et sans jet Le plus Aigle Royal… Des sujets ! Chaque mois Juste pour que le ministre passé et présent … Toujours Absent… Soit content du patron Sang et eau Injecte son cœur Au cœur du réseau Qu’importe ! L’absence de pluie Entre rue de Marseille et Avenue de Paris Un jour il fera en sorte De claquer la porte… A la nuit Pour renaître… Avec un vrai parapluie… pour lui , Et sur pilotis Peut être Le piètre Agent du Maître Sans objet Et sans jet Affolé du budget Dont le seul vrai projet Désormais est d’oublier de vivre… Pour ne pas déranger l’air ambiant L’ancien combattant Militant ivre Des produits et montants Constants qui ne fait jamais semblant Habilité A fabriquer les liquidités Pour alimenter Le téton nourricier… Qui n’à que faire des soucis d’argent De ses pauvres agents Serrant les dents, serrant le ventre Serrant la ceinture Il a appris à connaître La lutte très ouverte L’absence de fenêtre Le Sujet Commis De la Cie, Subjugué du budget Militant dévoué des produits Et montants ! Malgré bourrelets et plis Il n’a rien pris ! Juste oublie… D’avoir du ventre… L’ancien combattant Opiniâtre Que l’inflation éventre Il porte à bout de bras son songe entêté d’été ! Il a une pensée pour le dehors : Le fabricant de lingots d’or : Planter des fleurs En dépit de l’humidité de ses corridors Marcher sans peur Faire du sport, Rêvant d’un nouveau départ : Le plus dur est derrière ! Se prépare A sortir de la galère Qui vous sclérose Tout le flair Pour les bons d’achat du rose : Jours meilleurs en retraits Tranquilles et douillets A souhait En famille, entre amis Espoir de repos Foin de “prêt à porter” Et de mal- bouffe à emporter Ah! Savourer une bonne chorba Jouer au tarot Ou à la chkoba A défaut d’améliorer son sort: Rectifier le port Du squelette qui s’évapore Tout voûté A l’intérieur, A force de raser le plancher Feinter Le marché Et faire le mort Reste qu’un jour… trop tard ? Ou trop tôt ? Changement de veste ! Changement de contexte ! Quoi qu’il arrive ! Lentement La retraite cheveux blancs Avance ses ailes corbeau Lentement vers les guichets et bureaux Les plus beaux et les plus costauds Le départ attendu a sonné Un peu assommé Le voilà sur pied Le capitan du navire roi des liquidités Prêt à embarquer Vers d’autres quais Moins compliqués … Repartir du bon pied Réaliser tous ses souhaits ! Regarder le soleil se lever ! Un vrai métier ! Applaudi, ovationné Attendris, heureux pour lui Parrainé nouveau-né Des Aînés… On cache à peine son envie ! Ah ! Envol éclair comme lui ! Vent d’euphorie ! Ne plus végéter ! Goûter à la lumière ! Exister ! Larme à l’œil On lui ouvre le portail Qui l’a toujours eu à l’œil Les grandes portes vitrées à peine refermées Un obus de char obtus A détruit son rêve têtu ! A l’heure des bilans déroutés Comment ne pas s’y arrêter ? Le diabète qui se considérait déjà son propriétaire Plantant mille couteaux ouverts Grouillants De vers dans ses artères S’en saisit à pleines dents ! Hé ! Cap’tan de navire, J’arrive ! Dans tes rires ! Triste comptabilité ! Lots sanglots d’octets La vie s’est enfuie avec son portefeuille santé Le voilà floué abandonné, à la maladie… abonné Serrant les dents, serrant le ventre Il porte à bout de bras le réseau de ventes Le fruit mûr tombé revient en visite A l’arbre…inspecter le site, Revivre le passé Qu’on a du mal à faire passer Hésite ! Besoin d’échanger un regard, quelques mots Obtenir tant bien que mal un stylo De bureau en bureau Accroc du terrain Faire le point, Causer un brin Chercher le remboursement de ses soins Respirer le coin Qui vous a pris le teint Et laissé à plat sur le carreau… Lâchez -prise ! Malgré son mal, Tout lui est égal ! L’oublié de l’entreprise, Bœuf de travail, Qui n’avait pas son pareil Tombé charge totale Grise Pièce à conviction TTC Douloureuse page d’histoire Tailladée à vif par le passif de l’histoire Se débat Dans la spirale bouffeuse de pas S’assurer avec un pincement au cœur Qu’il a bien été autrefois décideur, Superviseur Des agences, champion règlements lois et roi des ventes On avait honte ! D’étage en étage Au passage du zombi Du Square avenue de Paris Virus conjoints et âge Égrènent le tracé de la vie passé Secouent la torpeur avec son abcès Le fruit tombé garde la nostalgie de l’arbre – correspondance Qui était sa jouvence ! J’appelle les murs à témoigner ! Puisque les gens sont muets ! La pulpe qu’on a nourrie, Forcément fait le suivi de son Maître métayer Il a appris à apprivoiser sa maladie A feinter les grilles Poids de l’histoire, Il sillonne les couloirs Des risques divers Été, hiver Se traîne Bout de chair Ulcère longue durée avec ses pantoufles d’hier Personne n’ose croire A l’issue fatale Que tous pourtant espèrent Serrant les dents, serrant le ventre Haletant, verdâtre Il porte à bout de bras le réseau de ses veines Que la maladie éventre ! Mon compagnon d’arme Que le sort désarme ! Il a appris à reconnaître L’absence de fenêtres La méchanceté des êtres Il attend dans l’indifférence Rien… Une poignée de main, Un signe de reconnaissance Qui tarde à paraître… Tombé du piédestal, L’être attend un mot A défaut Un calendrier Objet quelconque, porte- clé, cadeau … De fin d’année pour les infirmiers De l’hôpital Pour son traitement médical Tout à coup Sous les regards perçants, éplorés, agacés Quand il rentrait, banal un peu pas mal cabossé, Il a des pas … pas possibles…nez retroussés, Une voix émoussée, Étranglé et bancal Irrésistible excès de sel cruel Haleine fétide et pressée Montée au gosier … D’un verset … stressé: Quand on sait … 2017-10-27 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet