Depuis que mes cinq doigts ont touché l’air,
Ils ont porté mon brancard mortuaire.
Je l’ai mis de côté
Pour répondre à un signe de la main
Ou
A un sourire
Duquel les dents ne fuiront pas.
Un jour j’ai dansé avec lui
Jusqu’au matin.
Il m’a étreinte
Jusqu’à l’enivrement,
Jusqu’à ce que la vie
M’ait fait signe,
Et fermé l’étendue
Avec une mélodie funèbre.
« Le soleil ne se couche que pour se lever », m’a-t-elle dit.
Je suis vagabonde moi
Dans les ruelles de l’univers
A la recherche de mon brancard mortuaire
Qu’ils laissèrent tomber
Dans un moment d’inadvertance
Afin que nous dansions
Dans une dernière étreinte
Qui ne connaîtrait pas
Le goût du matin !
حملوا نعشي : شعر: ليندا عبد الباقي – السّويداء – سورية
حملوا نعشي
مذ لامستْ
أصابعي الخمسُ الهواءَ
كنتُ أركنُهُ
جانبًا
لأردَّ على تلويحةٍ
أو
ابتسامةٍ
لا تفرُّ منها الأنيابُ
رقصتُ معه يومًا
حتّى الصّباحِ
فعانقني
حتّى الثّمالةِ
حتّى
لوّحتْ لي الحياةُ
وأغلقتِ المدى
بلحنٍ جنائزيِّ
وقالتْ
تغربُ الشّمسُ لتشرقَ …..
شريدةٌ أنا
في أزقّةِ الكونِ
ابحثُ عن نعشي
الذي سقطَ على غفلةٍ منهم
لنرقصَ
بعناقٍ أخيرٍ
لا يعرفُ
طعمَ الصّباحِ….