Deux poèmes de Fatima Maaouia -poétesse algérienne -Tunis :Mais le jasmin a refleuri…et Hello, c’est Baby 1 septembre 2017 Fatima Maaouia Mais le jasmin a refleuri… Tu sais, Y’a du café Sur la table Pour les chagrins d’été Et du thé … Vert Pour les bobos noirs de l’hiver Des glaçons pour le gonflement des paupières… Les médicaments pour publication Du bonheur en plein air sont chers Ils travaillent ensemble Le café Le thé L’été L’hiver Les glaçons et les paupières … “Le printemps ne vous a rien fait !” “Rien fait?: “Mais le jasmin a refleuri…” “Dans les têtes !” Son automne et son hiver bourgeonnent Et tonnent…comme personne Sur toute la planète Où, pour le moment, il n’y a plus une seule personne Qui n’a pas reçu de près ou de loin Un brin De son auguste baume Sur sa pomme Hé, tu sais quoi? Sur la table en bois Qui embaume Le brou de noix A côté du livre des sorciers, prophètes et rois… Derrière le verre jasmin pressé à la menthe violente Et absinthe Il y a aussi des serviettes De Mossoul …pliée en quatre Damassées de miettes Pour se consoler De l’absence de lait et de miel Éternel âcre problème Comment dissoudre leur sucre Dans la coupe pleine ? Le chien aboie Ferme la porte Y a une tempête de sable De tous les diables … Même les gâteaux sont sablés La braise est verdâtre Et l’âtre froid Ferme cette satanée porte ! Ferme là ! Fais- voir, montre ta main ! Nom d’un chien ! C’est quoi ça ? Encore !!! Là, cette fois Je crois bien Que je vais faire un malheur ! Une fois encore T’as fait tomber le plâtre Qui servait d’emplâtre Américain Et de super Glu Tout terrain Au jasmin A l’air Et aux hommes nus Pour permettre l’entrée d’un semblant de jour… Et comme toujours … T’as ouvert l’huis A tous les tourments d’hier et d’aujourd’hui Et piqué la seule lueur ? La seule lueur!! Alors que nous sommes des milliards A veiller autour pour que pointe sa fleur? Voleur ! Hello, c’est Baby Hello, Espoir! Hey, l’Histoire! C’est Baby! Oh, pas vraiment la mer à boire : En un mot… en fait rien du tout Charpie peau Rien à voir avec Charlie Hebdo Fallait juste que de bout en bout Et jusqu’au bout Je m’accroche à vous Et vous suive De rive en rive Pour que, quoi qu’il arrive Rien de fâcheux ne m’arrive Maman, les p’tits bateaux! A peine né, Pas pieds marin pour un sou Mais, malgré tout héros, sans peur Jeté à l’eau, sans radeau Agrippé de rade en rade A ton cou On n’allait pas en promenade Mais pour échapper à la guerre Et au mal de mer des rapaces, malades Et bourreaux… Menace majeure Pour tous les P’tit Sindbad, à peine debout Mon cœur battait fort On allait vers l’île aux trésors Sur les chemins du monde nouveau… Qui en jette plein la vue Aux hommes nus La mer, De rive en rive, hôtesse hospitalière Passagère vers les iles lumière Encore plus généreuse pour nous… Que dans vos rêves les plus fous: Étalage ensoleillé et terrasses Suc nutritif fascinant qui rode Qui rend grand… En étant intelligent… S’il ne vous érode Pas avant …s’entend ! Ah, qu’est –ce- qui se passe déjà ? …La mémoire ne se décrète pas Ah, oui, Coup d’ envoi ! Pleurant de l’intérieur De crête en crête L’Onde que rien n’arrête A accueilli et absorbé Dans la profondeur Des plis de ses bras Toute ma misère, sorbet du monde La mer, toujours pressée… De tourner la page du passé et de recommencer Et toi, M’ma, fleur Dans le paradis, comment va, Pour toi La-haut M’ma… Assassinée ici bas ? Bras scié, lèvre tremblante, paupières brûlées… On ne pleure pas au paradis, M’ma ! Ça donne de la grêle… Et froid ici bas Hé, tu sais quoi? Contrairement à moi Mon p’tit nounours adoré N’a perdu que quelques poils et tifs cendre dorés … Tu sais? Ceux toujours ébouriffés et en bataille Qui te donnaient tant de mal Brave soldat ! Il est immortel ! J’avais pourtant réussi à atteindre sa taille ! Et…tu vois… Attention ! M’ma Papa a dû encore se battre après ma mort Oh, pas du tout pour le supposé miel … De la sécurité sociale, les dollars ou les euros Comme on a voulu le faire croire… Mais pour l’or de ma poire Contre les sirènes et médias, cor sonore Des lords, Empereurs patrons de la terre Moi, mort… Ils ne m’ont pas raté encore Passé un savon Fait la peau Rincé à fond Et jeté mes os Dans le container municipal Maman, j’ai mal La mer, Gouffre amer Toujours recommencé Autel incisive All inclusive… Dans son lit… Ton petit a grandi: P’tit Enfant Alien Humain Délit et Bris… Gratuit 2017-09-01 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet