Quatre nouveaux poèmes de Fatima Maaouia –poétesse tuniso-algérienne –Tunis 29 juin 2017 Fatima Maaouia Il est où Adam? Il est où Adam Messieurs, Dames Ce grand homme Plutôt pâle Mis sur un piédestal Des siècles durant Qui n’a pas eu le cran Des vivants En refusant de planter ses dents Dans la pomme? Oui, Messieurs, Dames Posez- vous la question Dame, on traîne son ADN Innocent? Dans le sang. On ne se souvient de cet homme Incapable de céder au mal Comme sa femme Que parce qu’épinglée Par les flammes De la curiosité Eve A jamais et pour toujours Morceau de bravoure Bout De femme Coupée en morceaux Clouée au pilori N’ a pas comme lui Étrangle son rêve De paradis Gagné à la force du poignet Et tout feux tout flamme Malicieuse en diable Quitte à être condamnée Et damnée Avec âme et fermeté A affronté Le fruit interdit Le serpent Adam et le diable Eve punie Pour avoir obéit au diable A ce qu’on dit Mais qui dit Que ce n’est pas la côte rongée de bactéries A Adam dont on l’avait tirée Sans retirer Au préalable Tout trace de diable ? Youpi! Youpi! J’ai trouvé le sac en cuir De mes rêves Cent pour cent cuir Mais sans rêve. Mes posts sont timbrés Mes souvenirs élevés librement en plein air,même sous serre, même sous lent air- Ne répondent pas ( même à leur propriétaire) si on les sonne ou somme au doigt et à l’œil … De son propre cru Né Entier Le rêve Dur à conquérir Ne se laisse pas embobiner A la légère Et endormir Pour macérer et cuire Rêve Cru Même dans un sac en cuir Qui peut fendre Le fruit tendre Au cuir chevelu D’étoiles Fou. Voyez vous Le rêve Épris d’espace Vide sa besace Sans qu’on lui donne une claque Ou le mette dans un sac. C’est l’Aïd Joie Oranges et noix Le coeur ploie Tu convoques les couleurs du coeur Habilles Tes enfants en odes et en fleurs Tu n’oublies pas le cœur En toi Même si par ailleurs Il est ailleurs ou en pleurs. C’est l’Aïd La théière sur le feu Khôl bleu nuit Dans les cils et sourcils Des cieux. C’est l’Aïd Encens et benjoin Lachent dans tous les coins La flatulences opulence de leur essence Qui fait perdre les sens. C’est l’Aïd Le grand, le petit Notre aîné Joyeux inné Mains au henné Comme lorsqu’on était petit. C’est l’Aïd Dehors Sans peur et sans douleur Avec une aiguille en or Qui réveille Celui qui dort Une fleur Éveil Venue du ciel A piqué l’abeille Merveille Au cœur Vermeil Et la belle Battant des ailes A fait bielle …pardon miel. C’est l’Aïd Les arbres avaient des guirlandes Et nous étions le monde On marchait sur le bout des doigts Pour ne pas faire éclater toutes les bulles de joie A la fois C’est l’Aïd! Cause… Cause… La seule cause Qui nécessite tous les efforts Mérite Les plus belles roses Mille fleurs Les plus beaux atours La croix du mérite La légion d’honneur Les plus beaux discours Un parterre de jasmin Le soleil du jour Celle qui ose Le rouge sans fin et le rose Overdose Des amphores d’or L’enfant qui dort à mort La pierre du matin et l’alun de la faim Est celle … je crois bien “Dehors!” Et “Cause toujours” Du peuple palestinien Qui vaut vraiment le coup Parce qu’elle en reçoit beaucoup. 2017-06-29 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet