Errance forcée par : Maissa Boutiche –Alger –Algérie

 

Ce soir, je vais m’exiler loin

Du bruit, des cris,

Des hurlements,

Des chuchotements de la ville.

M’accompagnera mon silence.

Je vais marcher seule avec ma solitude

Sur mes traits tirés mes instants figés, 

Sur le dos mes ans et mon errance,

Mon pas immobile  à la croisée le chemin.

Ce soir, j’ai perdu le Nord

Et je me perds à l’Est.

Le passé s’est figé et le présent est, incertitude…

 

Ce soir, je vais marcher 

Sur les baies isolées 

Me baigner des larmes des vagues.

 

Ce soir, je n’ai pas le cœur.

Mon pas est lourd

Et mon corps est engourdi par tant de leurres. 

Le fardeau sur mes frêles épaules

Est si lourd. 

Ce soir, je vais veiller si tard, 

Ressembler mes souvenirs 

Éparpillés dans le temps 

Où l’amour était  Roi à l’arrivée de l’Aïd.

 

Ce soir,  mon âme veillera, attendra que la nuit s’achève 

Pour accueillir à bras le corps, ce rêve

Amant de mon être 

Qui fera briller de mille feux mon regard 

Et ma poitrine de pleine de roses…

 

Ce soir, je fuis le hurlement des loups 

Et plein de choses.

Peut être que mon cœur sera bercé

De l’espoir et cet amour tant espéré

Avec l’aurore et la brise du vent

Qui me parfumera de l’arôme de la rose.