Printemps d’Avril : Mouina El Achari –Rabat –Maroc 21 juin 2017 Mouina El Achari Notre printemps était de courte durée. Non, c’était un rêve de printemps Qui s’est avéré un gros poisson Venu un début d’hiver fort et affamé. Nous lui avons réservé un accueil chaleureux. Bousculés , ensanglantés, mais heureux D’être considérés comme de vrais citoyens Qui ont crié dégage et leurs voix s’écoutaient enfin. Notre printemps était rouge mais beau, Parsemé d’épines mais l’espoir était gros. Des chants et des larmes ont été versés De joie, malgré les âmes offertes à la liberté. Notre printemps a détrôné des dictateurs Pour installer tout un système de répression Fabriqué et monté par les génies créateurs De ce rêve – cauchemar nommé printemps. Notre printemps que nous avons voulu vert Pour couvrir de fleurs nos cœurs et la terre N’a pas résisté à la chaleur d’un étrange enfer Qui a brûlé nos espoirs fondus dans la galère. Notre printemps s’est vêtu de rouge et noir. Il nous a plongés dans un total désespoir Que nous avons abandonné nos patries Vers l’inconnu petits et grands les cœurs meurtris. Notre printemps nous a complètement divisés En sectes qui s’entre-tuent tels des barbares Venus d’une autre planète aux idées bizarres Pour semer en nous la terreur et nous déchirer. Notre printemps s’est transformé en balcon D’où, en toute souffrance nous suivons Des familles éparpillées à la recherche d’un abri Telle celle du petit Aylan par la mer engloutie. Où es- tu parti cher printemps ? As-tu oublié ton serment ? Nous t’avons offert notre sang, Nos âmes et notre argent. Quel avenir nous attend Après avoir perdu la nation ? Ô printemps aie pitié des enfants ! Laisse-nous l’été il est plus clément Et dégage, nous te haïssons… 2017-06-21 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet