Décembre et un demi-parapluie par :Deema Mahmood – Le Caire –Egypte

 

Comme des gouttes de pluie de décembre

Coulant encore sur mon verre

Sans égratignures

Depuis le baiser de notre enfance

Et notre découverte absurde du plaisir et de l’amour.

 

*

Avec deux lèvres sèches tenant un demi-parapluie,

Elle creuse son envie ardente malgré l’écoulement

Dans la poussière de la mémoire, l’herbe des détails

Et des arbres dont le verdoiement ne cesse de refléter perpétuellement leur ombre

Dans le coin nordique

Des étagères graisseuses et évidées de leur angle du passé.

 

*

 

Elle raconte une rencontre qui fut et qui n’était plus revenue

Ou qui était revenue mais elle n’aura pas encore lieu

Avec un susurrement du blanc de l’amour, De la neige des retrouvailles

Et le brouillard d’une promesse,

Celle  de l’inéluctabilité inconnue

D’une ambigüité  pouvant devenir réalité

Capable de presser le passé

Ou de dégoutter à travers ses pores

Ou même de finir par poser une jambe sur l’autre.