Les mansions de la lune par :Furat Esbir – poétesse syrienne résidant en Nouvelle-Zélande 13 mai 2017 Furat Esbir Chaque fois que je dessine une étoile, Elle s’allume entre mes doigts. Au cœur du ciel il y a une pleine-lune Qui change, Se modifie Selon les états temporels, Enveloppe de sa chaleureuse présence Une étoile se trouvant aux confins de la terre Qui lui ressemble fortement Aussi bien dans sa plénitude Que dans son incomplétude, scintillant en sa direction jusqu’à ses sommets. Un papillon blanc Sorti du cœur de la soie Me poursuit. Ses couleurs changent avec le soleil Et j’étais pareille à lui. L’oiseau jaune, Rouge M’appelle. Mon cœur tremble Et je m’en suis allée… Il y a des fleurs Qui attendent à la porte de la maison. Et je m’en suis allée… Je suis sortie de la ville qui a volé les rires de mon visage. Et le dernier pain qui était avec moi, Je l’ai donné à manger à une colombe affamée Les morts ne connaissent pas le chemin menant à la maison. Les étoiles filantes s’éteignent sur le chemin qui les mène à la terre. Elles n’entendent que le chant des chiens ! J’ai attendu longtemps pendant cette éclipse Et je me suis perdue dans l’obscurité de l’univers. L’enfance court vers la maison, Et illumine les seuils … Ö étoile du veilleur ! Indique-moi où est mon pays ! Je suis un désert moi Et mon cœur est océan. Dans le ciel un astre veille Et le matin il se réveille, Après n’avoir fermé les yeux, Et tourne dans les mansions de la lune, Tandis que l’une de ses sœurs se trouvant sur terre A l’âme et le corps en discorde. Pendant les nuits de pleine lune, Elle monte vers l’étoile lointaine Et descend dès que l’obscurité s’épaisse. Elle change d’habits pendant les nuits pluvieuses Et se contente du ciel comme couverture. C’est une femme qui brille et qui disparaît dans les détails de la nostalgie. Pour elle le lever du soleil tient lieu de seuil Et le crépuscule de plusieurs… Elle est ainsi… Les gens ne la connaissent guère. Est-ce l’étoile du matin ou celle du soir ? Ö sœur de la Terre ! Le sol te couvrira Et le basilic retournera à son silence Dans les poèmes pleureurs élégiaques. Aucun répertoire ! Aucune patrie ! A part une illusion avec laquelle nous avions vécu Et nous comptons les jours pour monter aux mansions de la lune. 2017-05-13 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet