C’est les longs soirs d’hiver,
Quand le silence est pesant
Que je perçois le mieux
Le murmure de ces mots
Qui voltigent sur nos têtes
Et te susurrent méchamment
D’obscures pensées.
Le soir à la tombée de la nuit
Quand les vagues au loin
Défient le paisible rivage
Et le pêcheur fatigué et las
Rentre trempé et bredouille
Au crépuscule du soir,
Laissant derrière une mer en furie,
Je t’imagine dans ton royaume
Peuplé de rêves et de fantômes,
Tentant de remodeler ton monde
A l’image de tes profonds désirs
Tantôt faits de miel et d’eau de roses
Et souvent aigres-doux.
J’aurais voulu dans ma solitude
Que ton silence soit un asile
Où je trouve refuge rassurant
A mes peines et mes douleurs,
Et qu’au soir, à la nuit qui tombe
La profondeur de ces moments
Où ne nous disions pas grand chose
Efface la mélancolie qui me tenaille
Et fait tant mal à mon cœur.
Tes perpétuels petits silences
Sont pour moi une mer profonde
Où se noient tous mes doutes
Où s’échouent tant d’espoirs ;
Et se perdent à jamais
Les éphémères petites joies
Et les tenaces souffrances.
Je voudrais que tes silences
Qui bourdonnent en moi
Se taisent à jamais
Et laissent mes cris intérieurs
Étouffer mes tourments.
Apprendre la résilience est souvent compliqué…
Merci Marie , en effet la resilience est toujours compliquée.