Le banc vide par : Abdelaziz Benzid –Eulma (Sétif) -Algérie 22 avril 2017 Abdelaziz Benzid Sur ce banc vide Ne subsiste désormais Qu’un effluve du parfum De celle qui fut jadis La fleur de mon jardin J’ai demandé aux vagues Qui divaguent dans l’océan. J’ai questionné les nuages Qui se jouent du vent J’ai parlé aux moineaux Qui gazouillent sur les branches Et même aux lézards Des murs qui se lézardent. Personne ne l’a vue : Les vagues qui se mouillent, Les nuages qui s’essoufflent, Les moineaux qui frissonnent, Les lézards qui se dorent Et les cigales qui chantent. Rien!!!!Personne ne l’a vue. La lune qui sommeille Et le gardien qui veille, Le réverbère qui éclaire Et le soleil qui s’éveille, La plaine qui s’étale Et Le chemin qui serpente. Rien !!Personne ne l’a vue. Les porches des maisons Et les trottoirs bondés, Les marchands de beignets Et les badauds qui flânent, Même ce fou au coin de la rue Qui radote son histoire Et ce curé austère De cette paroisse ” à genoux” Qui psalmodie des louanges Et cette fontaine qui pleure Exilée sur ce chemin. Rien, aucun ne l’a vue. Demain, au jour naissant Comme personne ne T’a vue, J’irai une fois encore Sur ce banc vide Où subsiste désormais Cet effluve du parfum Qui fut jadis aussi le mien. Et, l’espace d’un songe Je te reverrai enfin Mêlée à l’ombre des frênes Et aux odeurs du jasmin. 2017-04-22 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet