DITES-LUI par : Imene Bensitouah – poétesse algérienne – Istanbul – Turquie 13 mars 2017 Imene Bensitouah Dites à celui qui est parti, Que la vie continue péniblement Son chemin épineux Et que son départ ardu Me brûle le cœur malheureux. Dites-lui que, Depuis ce jour le tilleul refuse sa verdeur. Et que son banc en marbre Est dévoré par la moisissure. Et que son départ fait se succéder Mes malheurs. Dites-lui que Le rossignol s’est tu, Comme tous les autres oiseaux Et que son chien Ne bouge plus le museau Dites-lui que les étoiles sont éteintes Et la lune est morte. Dites-lui que, Eos m’a interdit l’aube. Morphée du sommeil me prive, Que les narcisses et les jasmins ont fané Et son journal, sur la table du bambou, a jauni. Dites-lui Que les cordes de ma lyre Sont abîmées. Mes rêves les plus innocents Ont avorté Dites-lui que le temps me déchire Avec ses dents acérées Et que la muse a cessé de m’honorer. Dites-lui Que je passe mes nuits en pleurs, Et mes journées en soupirs Je rêve de son retour Je délire. Dites-lui Qu’il m’a laissé une âme égarée Je pâlis. Dites-lui Que son visage était la lumière, Qui dissipait mes ténèbres Que ses yeux étaient la source Qu’étanchait ma soif féroce Que son sourire était mon élixir Et que ses bras étaient le gîte affectueux Que j’admirais. Dites-lui Que je l’ai aimé à en mourir Et qu’il m’a fait souffrir à en périr Écrivez un message… Haut du formulaire Bas du formulaire Haut du formulaire Bas du formulaire 2017-03-13 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet