La marche en avant…Solitaires et Solidaires…par : Rémy Ducassé dit Erdé -Bastia – France 14 janvier 2017 A ce héros de la vraie VIE, à mon frère Jean D. Rémy Ducassé dit Erdé Je suis là, tout à la fois Solitaire et rempli de toutes ces vies, Assis sur mon canapé, Mes mains posées, paumes tournées Vers le haut, ouvertes, Et les mots fragiles, hésitants, Les mots timides, ou bien ardents, Tels de pâles oiseaux, blancs ou Multicolores, capables de passer, Semblables à de courageux passe-murailles, De mon esprit aventureux et ordinaire A vos cœurs attentifs et silencieux. Un croyant et un athée, Ni Rimbaud, ni Verlaine, Tout juste et encore… Poètes, militants, Dans des temps incertains En rime ou en vers libre L’un envers l’autre, Fidèles et tolérants, A un lieu, un espace, Une devise, une petite mission, L’un envers l’autre, Exigeants, transcendant leurs divergences, Vers le haut, se tirant, Sans concession L’un envers l’autre Vers un même idéal… Quand sur ta route, Tu peines, tu piétines, tu trépignes, Presqu’impuissant ; dis-le moi. Sans aucun jugement, je t’attends. Car Je suis libre, si tu es libre, Je suis humain, si tu es humain, Je suis ton égal, si tu es mon égal, Je respecte ton Dieu, Même si je ne crois pas. Ni Rimbaud, ni Verlaine, Seulement tout juste Poètes et militants. A travers l’espace et le temps, L’usage des mots, seulement, L’écoute et l’usage des mots, Je suis là tout à la fois, Solitaire et rempli de toutes ces vies. Ma vie est faite d’un milliard de vies passées, avant la mienne. Un milliard n’est qu’une façon toute restrictive de fixer l’immensité de l’œuvre humaine sur notre planète. Cette œuvre peut être laide, déchirante, parfois même sinistre, ou elle peut être sublime, splendide, généreuse, magnifique. Toutes ces formes de vie, m’ont constitué, une après l’autre. De chacune d’elles je peux tout connaître ou tout ignorer, mais chacune à leur manière de façon imperceptible ou dans une vision tangible, précise et réelle sont mon ferment, mon passé, mon présent, mon avenir. Je serais après elles, à mon tour, le passé, le présent (même une fois que j’aurai disparu) et l’avenir de mes descendants de sang – mais pas seulement ceux-là. C’est ainsi que l’héritage Humain se constitue, tout à la fois génétiquement, et plus généralement par la succession des échanges de sentiments, de pensées, par les confrontations généreuses ou frileuses. Si telle idée me paraît restrictive, pénalisante autant pour celui qui l’exprime, que pour celui qui l’entend, alors toute ma personne la repousse, la refuse, parfois même presque sans que je m’en aperçoive immédiatement. Si l’on parvient à accepter l’idée que nous sommes bien petits par rapport à l’immensité infinie de toutes ces vies qui ont sédimenté avant nous, alors nous parviendrons à aimer, plus facilement ce que nous sommes toutes et tous : Différents – dissemblables – connus ou inconnus – faibles ou forts – puissants ou insignifiants et misérables. Je ne détiens aucun pouvoir, puisque je ne suis que pour un bien court passage en ce monde. Cela ne signifie pas pour autant que telle vie après la mienne, ayant eu connaissance de ma trace imperceptible n’y puise pas une force plus importante que celle que j’ai moi-même éprouvé lors de mon passage, si discret, si humble, si modeste qu’il ait été. Toutes ces vies, Petites lumières soigneusement protégées, Dans ma mémoire, ou de moi inconnues, Je suis là, assis sur mon canapé, Mains posées à plat, Paumes ouvertes vers le haut, Mes mots fragiles, hésitants, Mots timides ou mots ardents Tels pâles oiseaux blancs, De ma planète à vos continents, Ni Rimbaud, ni Verlaine, Tout juste poètes militants Capables de passer, Courageux passe-murailles, De mon esprit aventureux et ordinaire, A vos raisons équilibristes avec Vos cœurs fragiles et incrédules. C’est « l’Espérance retenue » de nos marches en avant… Solitaires et Solidaires. 2017-01-14 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet