1 – l’imprévu
Etait-il prévu
Que le résinier des mots
Proférant l’unique sens
D’une naissance pêcheuse
Allait enfin dissiper
L’alphabet des plaisirs
Jeter toutes les malédictions
Sur les amants figés
Moi, le prisonnier à jamais
Dans le pénitencier des jouissances
Je ne peux-helas- que
M’agenouiller devant
L’instigation du résinier
Témoin de l’écoulement
Des gouttes soûles!
2 – silhouette
Toi, la silhouette indolente
Sais – tu que ses yeux à elle
Noyée dans l’arrogance
Débordent néanmoins
Les rives de mon corps?
Sais – tu que ses mains
Finement sculptées
Véhiculent cependant le paroxysme
D’une cuvée en deuil?
3 – Mirage
Alors, dois-je cumuler
Les mots inédits
Bâtir de nouveau
Des châteaux de sable
Accéder ainsi
Au royaume lointain
Des sirènes vierges?
Dois-je donc
Réserver à ma fête prétendue
Un sabre tranchant?
Car ce nuage perdu
Dans les détails de l’horizon
Semble dire que:
L’amour n’est que
Malédiction éternelle
Il n’est que mirage!
4-Eclipse
Si le résinier s’ouvre
Soudainement sur
Les champs de la mémoire
C’est que la silhouette
Explore les astres menant vers
L’éclipse couvrant
Les sites de mon corps
À toi donc, je déclare:
Avec ou sans toi
Je peux vivre
Je dois vivre
Même en plein tiraillement
D’une existence dépravée!