Poème d’amour par :Ouarda Baziz Chérifi – poétesse algérienne 26 septembre 2016 Commentaire de Mohamed Salah Ben Amor : Ouarda Baziz Cherifi fait partie des poètes qui se sont distingués dernièrement soit dans notre revue « Culminances », soit dans les groupes que j’administre, ce qui leur a valu d’être sélectionnés et leur donne donc le droit d’être traduits et commentés Ses poèmes qui se sont succédé au cours de longs mois ont laissé entrevoir au moins trois points constants qui sont d’ailleurs tous présents dans ce mini-poème : un esprit profondément imprégné des hautes valeurs humaines , une langue simple mais vivante privilégiant la communicabilité au détriment de l’expression recherchée et la symbolisation difficilement déchiffrable et enfin une sensibilité très effilée . La première caractéristique qui nous paraît intrinsèque et structurelle c.à.d. relevant de l’humeur innée et non d’une orientation idéologique quelconque se constate ici à travers le choix du thème abordé :l’amour humain universel, cet amour qui a toujours fait l’objet de controverses entre les penseurs .En effet, si d’aucuns voient en lui un sentiment inné conformément à la fameuse théorie de la bonté naturelle élaborée par J.J.Rousseau mais que la société déforme et transforme en haine et agressivité , d’autres s’accordent à le considérer, au contraire, comme un produit uniquement culturel que les religions et les bonnes coutumes ont créé pour atténuer les instincts agressifs que l’être humain porte en lui. Quoi qu’il en soit , l’important dans ce cas-ci est le résultat et non la cause .Et ce résultat est ici des plus idéals puisque l’auteure s’attache à l’amour dans sa forme la plus pure , car peut-on imaginer un amour plus authentique que celui qui est capable de se déverser sur les méchants et les haineux ? Et cet amour infiniment tolérant est, sans aucun doute, le meilleur moyen dont dispose les universalistes aujourd’hui et demain pour sauver l’espèce humaine du grand danger qui la guette,à savoir une guerre nucléaire mondiale, étant donné que les guerres ne sont que l’expression de l’agressivité héritée par l’homme de l’animal, ce mal profond dont son âme est horriblement infestée. Quant aux deux autres caractéristiques, elles se situent au niveau du style qui se distingue d’un côté par l’usage d’une langue proche de la langue parlée et de l’autre par un rythme interne très soutenu engendré par la haute récurrence du mot « amour ». Un texte finement charpenté, léger comme une chanson, profond comme un discours philosophique et empreint de sincérité comme un autoportrait autobiographique. 2016-09-26 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet