Coule ô lueur : Laura Mucelli Klemm – poétesse italienne- France 20 septembre 2016 Laura Mucelli Klemm La poétesse Laura Mucelli Klemm que j’ai découverte l’année dernière à travers une série de poèmes qu’elle a publiés dans notre revue « Culminances », est une poétesse italienne résidant en France qui écrit aussi bien dans sa langue maternelle qu’en français. Dès le premier poème qu’elle a envoyé à la revue et que je lui ai traduit vers l’arabe, elle a acquis un large public d’arabophones, pour la plupart orientaux, qu’elle a directement et profondément touché par son thème palpitant d’actualité : la situation catastrophique qui prévaut en Syrie et la dimension humaine qui en ressort . Et ce côté humain s’est avéré, par la suite, comme l’une des constantes de sa poésie, car il est présent dans presque tous ses écrits, comme dans ce poème où elle met en évidence l’extrême fragilité de l’âme humaine qui se laisse tantôt emporter par une foule de sensations mélancoliques que suscite le milieu naturel (L’âme ensommeillée/Dans les contrées sauvages/ De tous les paysages/ Qui se mêlent/Sous le corps de la pluie/Qui se diluent dans l’ombre/Ruisselant de mélancolie/Dans l’osmose la plus pure/D’un crépuscule intérieur ) tantôt fasciner par l’immensité du temps (la mémoire éblouie/Flotte dans la grâce/ D’un instant éternel). Et le sens connoté par cette fragilité est l’idée romantique que l’âme humaine est soumise totalement aux lois de l’univers et qu’elle subit tous les effets qu’il exerce sur elle. Partant de cette idée maîtresse, l’auteure a construit son poème sur la dualité : influant – haut /influée-bas (Coule ô lueur – Sombre la vie) dans le but de suggérer l’action du ciel ( la lumière ) sur le monde-bas où gisent les humains dénués de volonté. Sur le plan du style, ce poème a été égayé par deux images filées et étincelantes de pure création : ( les contrées sauvages/ De tous les paysages/ Qui se mêlent/Sous le corps de la pluie/Qui se diluent dans l’ombre/Ruisselant de mélancolie/Dans l’osmose la plus pure/D’un crépuscule intérieur – le rêve brûle/Dans le calice du temps/Offert à la Nuit/Où la mémoire éblouie/ Flotte dans la grâce/D’un instant éternel). Un bon poème Laura !Continue ! 2016-09-20 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet