Le monstre éolien par : Zeba Mohamadi- Poète burkinabé

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Zeba Mohamadi- Poète burkinabé

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C’était avant lorsque j’allais dans ces bois.
Là-bas, derrière la fenêtre, la nature dormait.

Et sous mon regard plein de fraîcheur
Les oiseaux ornaient le silence de musique suave.
Je me souviens naguère que la fenêtre
Donnait sur le silence du paysage.
Sur les herbes vertes de sève et d’eau,
Je courais m’étendre dans ce lit si vaste et si calme.
Aujourd’hui la fenêtre donne sur des monstres.
Ils sont venus entourer la maison : c’est leur champ.
Hideusement débout et mécontents,
Ils ne cessent de gronder contre le vent en errance.
Les oiseaux sont partis fuyant ces êtres ignobles,
Sifflant et grinçant quotidiennement des rotules.
Intrus dans le paysage, ces monstres  se dressent
Parmi les herbes et les bois.
La nature jadis capable de profonds sommeils
Est maintenant victime d’insomnie sans fin .

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