LE CRABE par: Abdelghani RAHMANI – Alger -Algérie 1 février 2016 Abdelghani RAHMANI – Alger -Algérie Invasif, le crabe tatillon Du bruit, il n’en est rien A la hâte, et d’aucun soupçon Il se terre tel un acarien Dans l’infinitude du temps Nul ne sait sa trace Ou sa chute d’émerveillement Encore amertume à sa place. La douleur au bout de l’âme, Paupières dans l’obscurité Oreilles sans enthousiasme Le cœur, la peur l’a sollicité Tel un naufragé en pleine mer Criant sa désespérance Le temps devient plus amer Ne voyant que déchéance. Cela fait belle lurette Aujourd hui, je l’ai vécu hier Demain accompagne la disette Sans renoncer sa façon de vicier. Chaque instant s’échappe Emportant mon sourire Mon triste rêve happe Toute image de survivre. La nuit semble interminable Et ma douleur qui l’enlace Jusqu’à l’aube exécrable Défaite de plus belle s’annonce. Des voix mêlées au miroir hagard Abasourdies ne font que prier Car la douleur par son regard Les guette pour les approprier J’entends des mots écartelés Discrets, animés de compassion Suivis de pas sur le sol martelés Comme pour dominer la passion. Traces longent le triste couloir La senteur scrute une fin qui couve Accentuant le reflet du mouroir Où le trépas patient s’y trouve. Cette âme qui a tant souffert En usant de ce corps agonisant Toutes les avancées de concert Destin, caresses, pensées, baignent gisant. Elle ne demande que tirer révérence En criant à l’injustice de s’enterrer Elle a vécu toujours en absence L’ennemi aurait juré de faire pleurer. En embarquant sa proie désirée Sans qu’elle se débatte, ni rechigne Pour rejoindre une lointaine contrée L’âme eut enfin le repos qu’elle assigne. 2016-02-01 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet