Paris-brouillard Par: Mustapha Saha – poète marocain 16 novembre 2015 Face à l’horreur absolue, comme aux temps de la résistance, le poème est salutaire. Mustapha Saha – poète marocain S’anime Charonne d’allègres ribambelles Se délassent mêlées badines nonchalantes Bourdonnent terrasses d’épanchements rebelles S’émoustillent comptoirs de causeries galantes S’endoctrine au lointain musardise captive S’empâte inculture d’oukases lapidaires S’infecte sous buisson verdeur sans perspective S’enfantent dans l’ombre massacreurs suicidaires S’étouffe critique prolifère ignorance Dans fabriques d’enfer champignonnent fripouilles Se prêche homicide s’enseigne intolérance S’achève spectacle sur amas de dépouilles Par paisible soirée surgit démon d’entrailles S’abat noire terreur sur ville sans frontières S’explose Bataclan sous terribles mitrailles Pleure République s’encombrent cimetières Glace funeste hiver mémoire parisienne Perdent leurs lanternes ruelles populaires Divague sur ondes chronique cartésienne Saigne d’encre noire pancartes circulaires Fleurissent dans la nuit bouleversants messages Fraternisent passants s’agglomère assistance S’assemblent différents se fécondent brassages S’écrivent mots de paix s’éveille résistance 2015-11-16 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet