Quatre nouveaux poèmes de Suzanne Ibrahim – poétesse syrienne 28 octobre 2015 Suzanne Ibrahim – poétesse syrienne La patrie est syrienne La patrie est syrienne Au nord elle est limitée par une nuée de tristesse Au sud par le désert de la peur A l’est par les criquets de l’expulsion Et a l’ouest par une mer qui avale les enfants **************** La patrie est une île La patrie est une île Car elle est entourée des quatre côtés De mers de couteaux ********* Sur la colline de ma tête Sur la colline de ma tête J’ai planté une forêt de marronniers Dans les branches denses desquels Les oiseaux fuyards se réfugient Des fusils des frères chasseurs ************** Dans la cour de la mosquée omeyyade* Dans la cour de la mosquée omeyyade* Les pigeons s’adonnent à l’apprentissage De la danse de la clémence Tandis que les fontaines de Damas Écrivent une poésie de mouashshahat* Pour une soirée féminine calme Notes: *La mosquée omeyyade : une grande mosquée qui fut édifiée dans la vieille ville de Damas sous l’Empire omeyyade, près des deux axes principaux de la ville. *Mouashshahat: pluriel de mouachchah : poème à forme fixe de cinq (au maximum sept) strophes à rimes variées, inventé en Andalousie arabe . 2015-10-28 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet