LA DEESSE TERRE Par: Mustapha Saha – poète marocain 4 octobre 2015 Mustapha Saha et Miche Serres. Photographie (c) Férial. Le Lion d’Al-Lât à Palmyre. La caverne ancestrale protège ses mystères L’hermétique savoir des sorciers chamanes L’insondable alphabet des divins magistères L’occulte grammaire des maîtres brahmanes Trône Déesse Mère dans sa présence-absence La tunique maculée de rubis la constelle L’artiste thaumaturge éternise son essence Sacrent premiers sculpteurs la nature immortelle Le fer broie la pierre la barbarie s’instaure L’abondance au malheur ici-bas s’articule Piétinent planète les tyranniques taures Aveugle humanité dans la folie bascule S’abattent sur Mossoul les affreux vautours noirs Les lions de Racca périssent sous décombres La nymphe du Tigre trépasse à l’écharnoir Mythique Ninive de cadavres s’encombre L’archaïque merveille est réduite en poussière Le sphinx ressuscite son immonde fantôme Baalshamin succombe dans gueule carnassière S’écroule Palmyre grillent ses amblystomes Que vaut vie fragile dans l’atroce machine Les idoles brisées gisent sur sainte terre Courbe fier Occident son élastique échine S’éclipse sagesse sous loi des cimeterres © Mustapha Saha 2015-10-04 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet