Deux poèmes du poète tunisien Moncef Mezghanni traduits par :Mohamed Salah Ben Amor 14 juillet 2015 T Téléphonique 1 Hier, J’avais mon amie à l’autre bout du fil Dans un lieu lointain Et c’était un jour d’anniversaire, Un jour de fête. 2 Nous parlions Des âges Qui, en augmentant, diminuent, Que les jours Font courir vers l’avant Et qui ne rebroussent jamais chemin Comme l’eau coulant dans les fleuves 3 « Nous rencontrerons-nous dans un moment volé ? » Lui demandai-je Avant d’ajouter : « le fleuve, grâce aux eaux, ne vieillit pas Tandis que nous, Combien le temps nous fait vieillir Lorsque nous nous délectons de la vie ! 4 Et hier, Mon amie s’est mise à répéter avec moi : « Le fleuve, grâce aux eaux, ne vieillit pas Et l’âge comme le fleuve Ne rebrousse jamais chemin ». 5 Et cet aujourd’hui N’est pas revenu, Mon amie n’est pas revenue Et hier n’est pas revenu. ******************************************************** La chanson du palmier et de l’oiseau Le chant le plus doux Qui puisse être entonné Sur un palmier Est celui de l’oiseau La chanson la plus douce Qui puisse être interprétée Sur la planche d’un théâtre Est celle qui est chantée En présence du public Le palmier le plus beau Au milieu d’une oasis Est le palmier dattier La cage la plus belle Dans la cour d’une maison Est celle qui est fermée Mais vide De tout oiseau 2015-07-14 Mohamed Salah Ben Amor Partager ! tweet